Originaire de l’Himalaya, le rhododendron (du grec signifiant “arbre à roses”) existe en d’innombrables variétés (plus de 1000 espèces !), de 50 cm à plus de 15 mètres de hauteur.

Symbole de l’élégance dans le langage des fleurs, sa palette de couleurs comprend toutes les nuances du rouge et du rose, en passant par le jaune, l’orangé, le blanc, le mauve, le bleu, des tons qui se marient parfaitement avec le vert soutenu de ses feuilles persistantes.

Si vous êtes en appartement et souhaitez tout de même profiter de cette plante aux fleurs spectaculaires tout au long de l’année, ou si vous avez un jardin mais que votre sol est calcaire, nous allons vous donner des astuces pour planter un rhododendron en pot. Suivez le guide.

Rhododendron en pot : quand et comment le planter ?

La période favorable pour la plantation de votre rhododendron en pot se situe à l’automne, mais vous pouvez aussi y procéder au printemps (en mars-avril) lorsqu’il est en fleurs.

Si vous avez le projet  d’agrémenter votre terrasse ou même votre balcon de la magnifique floraison du rhododendron, privilégiez une variété naine, n’excédant pas 1m de hauteur (vous pouvez par exemple opter pour l’azalée du Japon, qui est un rhododendron, ou pour la variété Bloombux, qui est idéale). Ne dépassant pas les 50 cm et d’un parfum agréable, le rhododendron Nitens, d’un beau violet, se plaira dans un bac à fleurs.

Choisissez un pot ou une jardinière adapté à sa taille (idéalement, 40 cm de largeur), que vous percerez de petits trous permettant l’évacuation de l’eau car l’eau stagnante occasionnerait la pourriture de l’arbuste. Mettez-y de petites billes d’argile ou des graviers pour favoriser le drainage, puis placez le substrat : obligatoirement de la terre de bruyère ou du compost, pourquoi pas mélangée à un terreau de plantation.

Plantez votre rhododendron en prenant garde de ne pas enterrer le collet (la partie de la plante comprise entre la tige et la racine), puis tassez un petit peu avec de la terre autour pour le faire tenir droit.

Placez votre bac ou votre pot à un endroit mi-ombragé mais néanmoins lumineux, à l’abri du vent et des courants d’air. Sur votre terrasse ou balcon, posez le par exemple contre un mur orienté au nord (n’oubliez pas que cet arbuste ne supporte pas les rayons du soleil).

Vous pouvez aussi installer votre plante en intérieur, dans une pièce lumineuse, éloignée des radiateurs.

Rhododendron en pot : comment l’entretenir ?

Pour tous les rhododendrons, la survie dépend de la main verte du jardinier, car Dame Nature ne fait pas tout ! L’arrosage de la plante est primordial tout au long de l’année, si possible à l’eau de pluie, car ce bel arbuste à fleur déteste le calcaire de l’eau courante (il aime les sols acides).

Toute l’année, arrosez votre arbuste 2 ou 3 fois par mois, jusqu’à une fois par semaine (quand la terre est sèche) et vérifiez régulièrement que le drainage s’effectue correctement. Si vous oubliez de l’arroser, sachez qu’il peut supporter une (très) courte période de sécheresse en été ; à l’inverse, si vous l’arrosez trop et le noyez sous l’eau, il n’y survivrait pas.

L’hiver, le rhododendron n’a pas besoin de protection particulière, ses origines himalayennes lui permettant de supporter des températures négatives (jusqu’à – 15°C)

Au printemps, mais aussi une autre fois dans l’année, vous pouvez lui ajouter un peu d’engrais pour terre de bruyère.

Si le pot est trop petit pour que votre rhododendron s’épanouisse, rempotez le dans un pot un peu plus grand, tous les deux ans environ.

L’entretien du rhododendron nain ne nécessite pas de le tailler : supprimez simplement les fleurs fanées ainsi que le bois mort. À la fin de l’été, vous pouvez réduire la ramure en coupant au-dessus d’un œil pour favoriser la ramification.

rhododendron rose pâle

Mon rhododendron en pot va mal : que faire ?

Normalement, le rhododendron est une plante qui résiste plutôt bien aux maladies, mais cela peut arriver.

Si votre rhododendron en pot jaunit, il est sans doute atteint de chlorose, une maladie provoquée par un sol trop riche en calcaire. Pour y remédier, rajoutez de la terre de bruyère, de l’engrais, ainsi qu’un produit anti-chlorose dans votre arrosoir.

Votre rhododendron en pot brunit au niveau des feuilles et des bourgeons ? Il s’agit probablement d’un problème de drainage : vérifiez que l’eau n’a pas stagné au fond du pot, et percez de nouveaux trous si besoin. Réduisez aussi légèrement l’arrosage, le temps que l’humidité s’évacue, notamment au niveau de ses racines, qui doivent rester au sec.

Enfin, votre rhododendron en pot peut être attaqué par plusieurs champignons : si des cloques se forment sur le feuillage, c’est peut-être qu’il est atteint de “Exobasidium vaccinii”, aussi appelée la galle de la feuille. Dans ce cas, rien de grave, il suffit de retirer les feuilles et bourgeons malades, et la galle devrait disparaître.

Beaucoup plus problématique, l’attaque du champignon appelé “phytophthora cinnamomi” qui cause généralement la perte du rhododendron : il nous paraît malingre, rabougri, moribond, mais souvent quand on s’en aperçoit, c’est déjà trop tard. Vous pouvez tenter de le traiter avec un fongicide systémique, tout en supprimant les parties infectées, mais les chances de survie sont faibles. C’est une maladie qui touche fréquemment les rhododendrons, en pot ou cultivés dans le sol.

Voilà vous savez maintenant à peu près tout ce qu’il y a à connaître pour planter de magnifiques rhododendrons en pot, et profiter (à l’ombre) de leur élégante floraison