Électrovanne 24 V ou 9 V : quelle est la meilleure solution pour votre arrosage ?
Pour entretenir les plantes de son jardin ou de son potager, il est indispensable de les arroser régulièrement. Le faire soi-même peut être fatigant et l’on perd un précieux temps. Il est donc préférable d’opter pour un arrosage automatisé grâce à une électrovanne. Cependant, le choix du dispositif à utiliser n’est pas facile à faire. Quelle électrovanne faut-il acheter pour automatiser son système d’arrosage ?
Considérer la tension nécessaire pour choisir une électrovanne
Les électrovannes servent à l’arrosage des jardins, des pelouses, des terrains de sport ou des potagers. Elles constituent un élément indispensable pour une irrigation automatisée. Elles assurent en effet l’ouverture et la fermeture des voies d’arrosage. Elles sont généralement constituées d’un solénoïde et d’un corps en PVC ou fibres de verre. Le corps de l’électrovanne sert à la brancher au réseau d’irrigation par des raccords de tuyauterie. Il dispose également d’un clapet qui laisse passer l’eau au moment opportun.
Quant au solénoïde, c’est lui qui contrôle la fonction d’ouverture et de fermeture de l’eau. Les électrovannes sont actionnées manuellement ou automatiquement grâce à un programmateur d’arrosage par impulsions électriques. Selon leur tension, on peut les classer en deux grandes catégories. On distingue les électrovannes 9 V et 24 V. Pour en acheter, il faut tenir compte de la tension adaptée au système d’arrosage pour lequel elle doit être utilisée. Ces deux catégories d’électrovannes se différencient par leur solénoïde. Celui des électrovannes 9 V a deux câbles de branchement de différentes couleurs. Tandis qu’au niveau des 24 V, les câbles sont de mêmes couleurs. Leurs prix varient entre 30 et 1000 euros en fonction du type et des matériaux de fabrication.
Elles sont disponibles sur le marché chez les distributeurs d’accessoires de piscine et d’arrosage. Ces distributeurs proposent de nombreuses électrovannes 24 V et 9 V de marques Rain Bird ; Irritol ; Toro ou Hunter. On trouve aussi des pièces détachées et des accessoires nécessaires à leur maintenance. On peut les acheter facilement sur leur boutique en ligne ou dans les grandes surfaces de ventes.
Choisir un type d’électrovanne
Le choix du type d’électrovanne doit être fait en fonction de l’usage qu’on veut en faire. Plusieurs facteurs déterminent la décision à prendre dans ce cas.
Électrovanne Normalement Ouverte (NO) ou Normalement Fermée (NC)
Les électrovannes sont électromagnétiques et assurent leur fonction d’ouverture ou de fermeture du réseau d’irrigation en présence du courant électrique. Cela est rendu possible par la composition du solénoïde. En effet, ce dernier est formé d’une bobine électromagnétique autour d’un noyau de fer qu’on appelle le plongeur. Les électrovannes normalement ouvertes (NO) sont ouvertes lorsqu’elles ne sont pas alimentées par le courant électrique.
Elles laissent traverser ainsi l’eau pour l’arrosage du jardin. Quand on les met sous tension, la bobine reçoit le courant électrique. Il se crée ensuite un champ électro magnétique qui pousse le plongeur vers le bas, ce qui ferme l’électrovanne. Le passage de l’eau est ainsi bloqué et l’arrosage s’arrête. Dans le cas des électrovannes normalement fermées (NC), le processus est inversé. Hors tension, elles sont fermées et il n’y a pas d’arrosage. Sous tension, le champ magnétique fait monter le plongeur, ce qui ouvre l’orifice. L’électrovanne laisse alors passer l’eau.
Cependant, il existe aussi des bistables. Encore appelées électrovanne à verrouillage, elles peuvent rester dans la même position hors ou sous tension. Leur avantage est que la consommation d’énergie électrique est réduite.
Le nombre de voies de l’électrovanne
En ce qui concerne le nombre de voies, les plus fréquents sur le marché sont les électrovannes 2/2 et 3/2. Quand l’appareil porte l’indication 2/2, cela veut dire qu’il a deux voies : l’orifice de sortie et d’entrée. Cette électrovanne a aussi deux positions possibles (ouverte ou fermée) et est généralement normalement fermée (NC). Pour celle qui porte l’indication 3/2, elles ont deux positions possibles, mais trois voies. En plus des orifices de sorties et d’entrées, il y a une autre qui permet de distribuer ou de mélanger l’eau. Elles sont le plus souvent à commande directe et peuvent fonctionner à partir de faibles pressions (0 bar).
Électrovanne à commande directe ou indirecte
Les électrovannes à commande directe ont un fonctionnement qui ne dépend que de la présence ou non du courant électrique. Qu’il s’agisse d’une NO ou d’une NC, le passage de l’eau est déterminé par la création du champ électromagnétique au niveau de la bobine du solénoïde. Ce qui permet d’ouvrir ou de fermer l’électrovanne pour l’arrosage. Elles peuvent donc fonctionner même si la pression de l’eau est nulle.
En ce qui concerne les électrovannes à commande indirecte, il faut au minimum 0,5 bar pour que le mécanisme se mette en marche. En effet, elles fonctionnent grâce à la différence de pression au niveau des orifices de sorties et d’entrées. Elles ne nécessitent pas une puissance élevée de courant électrique. Cela permet de faire des économies d’énergie. Nous conseillons ce type d’électrovannes pour un débit d’eau élevé.
Toutefois, il y a aussi celles qui sont à commande semi-directe. Il s’agit d’une combinaison des propriétés des électrovannes à commande directe et commande indirecte. Le débit de l’eau, la pression ou le diamètre des orifices sont d’autres facteurs qu’il faut prendre en considération pour faire un choix.
Électrovanne d’arrosage : déterminer le débit dont on aura besoin
Le débit est le volume d’eau qui traverse l’électrovanne dans un délai donné. Cela dépend principalement de la taille de l’orifice du dispositif. Plus elle est grande, plus l’électrovanne laisse passer un haut débit d’eau. La taille de cet orifice est égale au diamètre des raccords de tuyauterie situés au niveau de corps de l’appareil. Le choix de l’électrovanne doit être fait en fonction du débit d’eau souhaité. Il faut donc tenir compte de la taille de ses canalisations. Le débit de l’eau est calculé en fonction du coefficient kv.
Encore appelé facteur d’écoulement, c’est une valeur théorique normalisée qui existe depuis 1950. Il désigne le volume d’eau qui traverse l’électrovanne à une température ambiante (5-30 °C) avec une perte de pression de 1 bar. La valeur du coefficient de débit kv s’exprime en mètre cube par heure (m3/h). Pour ne pas faire un mauvais choix, il est préférable de se faire assister par un professionnel. Les grands vendeurs de ce type d’équipement ont également un service d’assistant technique qui peut aider les clients à effectuer le bon choix.
L’électrovanne doit être compatible au contrôleur
Le contrôleur encore appelé programmateur permet de contrôler le solénoïde de l’électrovanne à distance. Il peut aussi programmer le moment de l’arrosage et sa durée. C’est le contrôleur qui assure l’automatisation du système d’irrigation d’un jardin ou d’un gazon. Il existe plusieurs types de programmateurs :
- les programmateurs à pile,
- les programmateurs sur secteur,
- les programmateurs Wi-Fi ou Bluetooth.
Les programmateurs d’arrosage à pile sont compatibles aux électrovannes 9 V. Ils n’ont pas besoin d’une alimentation électrique. On peut les installer directement sur l’électrovanne dans le regard. Les programmateurs sur secteur sont utilisés pour des électrovannes 24 V. Ils fonctionnent avec une alimentation électrique d’une tension de 220 volts. Ces programmateurs disposent d’un transformateur qui pilote les électrovannes 24 V. On peut les fixer au mur pour y faciliter l’accès.
Les programmateurs Wi-Fi ou Bluetooth quant à eux, peuvent être à pile ou sur secteur. On les connecte à un smartphone ou un ordinateur pour programmer l’arrosage. Ils peuvent aussi utiliser des données météorologiques pour l’adapter au temps qu’il fait. Il est donc important de choisir l’électrovanne (9 V ou 24 V) en fonction du contrôleur qu’on a.
Comment choisir le bon boîtier pour l’électrovanne ?
Le choix du boîtier (ou corps) de l’électrovanne repose sur la nature du matériau de fabrication. Il est disponible sur le marché :
- en laiton,
- en nylon,
- en laiton nickelé,
- en PVC,
- en acier inoxydable.
Il faut choisir le matériau en fonction des propriétés chimiques et la température de l’emplacement réservé à l’électrovanne. Ce choix doit être bien fait pour que le dispositif ait une longue durée de vie. Le laiton par exemple se détériore dans les milieux corrosifs, mais avec une couche de nickel, il est plus résistant. Il peut aussi supporter des conditions de températures élevées.
Le PVC quant à lui est résistant aux milieux corrosifs, mais ne peut pas être utilisé dans un milieu au-delà de 60 °C. Le nylon est plus rentable parce qu’il a de bonnes propriétés chimiques et mécaniques. Il est résistant à l’eau de mer, aux solvants organiques, aux graisses… Il peut être utilisé à des températures allant de -40 à 85 °C. Par contre, il ne supporte pas les acides et les alcalis.
Quels sont les atouts des électrovannes ?
Les électrovannes, en plus d’automatiser le réseau d’arrosage, permettent de faire une économie en consommation d’eau. En effet, à l’aide du programmateur, on peut régler le débit d’eau nécessaire à chaque zone du jardin ou du potager. Les réglages peuvent aussi concerner la quantité d’eau que peut recevoir chaque espèce de plantes. Les électrovannes sont aussi bénéfiques en cas de faible débit dans votre système d’irrigation. Il suffit d’en installer plusieurs et programmer l’arrosage zone par zone. Elles permettent aussi d’arroser quand on est absent.
Quelles sont les limites des électrovannes ?
Les électrovannes sont difficiles à installer. L’intervention d’un paysagiste est donc nécessaire. Les installations en surface ne sont pas esthétiques et l’on risque d’endommager les canalisations en marchant dessus.