Économies sur la facture énergétique, rendement intéressant, progrès majeurs sur le niveau sonore, bon confort thermique, aides de l’Etat… la pompe à chaleur air – eau cumule les bons points. Découvrez les 5 critères clés à prendre en compte pour faire un choix éclairé.

Qu’est-ce qu’une pompe à chaleur air – eau ?

La pompe à chaleur air – eau, ou PAC air – eau, est un dispositif de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire (ECS) aérothermique qui mobilise l’air, une énergie 100 % renouvelable. Ce système permet de réaliser des économies d’énergie, de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’améliorer le confort thermique des occupants. Lorsqu’elle est réversible, la pompe à chaleur air – eau permet de refroidir l’air ambiant en été.

Globalement, les PAC sont des systèmes de chauffage et de climatisation qui utilisent l’énergie thermique de leur environnement immédiat pour chauffer ou refroidir un bâtiment. On compte trois grandes familles de PAC en fonction de la source de chaleur et de la méthode de captation utilisée : aérothermique, géothermique et hydrothermique. La PAC air – eau fait partie de la famille des pompes à chaleur aérothermiques, comme la PAC air – air :

  • PAC air – eau: capte la chaleur de l’air extérieur et la transfère à un circuit d’eau de chauffage pour chauffer les pièces et produire de l’eau chaude sanitaire (ECS) ;
  • PAC air – air: capte la chaleur de l’air extérieur et la transfère directement à l’intérieur pour chauffer la pièce. Ne produit pas d’ECS.

Comment fonctionne une pompe à chaleur air – eau ?

Le principe de fonctionnement de la pompe à chaleur air – eau peut être décomposé de cette façon :

  1. Captation de la chaleur : l’évaporateur, qui se trouve dans l’unité extérieure de la PAC air – eau, va capter la chaleur présente dans l’air extérieur. Il contient un fluide frigorigène qui absorbe cette chaleur et passe de l’état liquide à l’état gazeux ;
  2. Compression : le fluide frigorigène gazeux est aspiré par le compresseur qui va donc augmenter sa pression et sa température par un effet de compression. Le fluide frigorigène devient alors un gaz à haute pression et haute température ;
  3. Condensation : ce fluide frigorigène gazeux à haute pression et haute température passe dans le condenseur. La chaleur qu’il contient est donc transférée au circuit d’eau de chauffage qui circule dans les radiateurs, les planchers chauffants ou les ventilo-convecteurs pour chauffer les pièces de l’habitation. Le fluide frigorigène perd sa chaleur et redevient liquide ;
  4. Détente : le fluide frigorigène, désormais à l’état liquide, passe ensuite dans un détendeur qui réduit sa pression et sa température. Le fluide frigorigène retourne à l’évaporateur pour recommencer le cycle.
  5. Production d’eau chaude sanitaire : les pompes à chaleur air-eau peuvent également produire de l’eau chaude sanitaire en utilisant un échangeur de chaleur supplémentaire ou en intégrant un ballon d’eau chaude dans le système.
un homme travaillant sur une pompe à chaleur

5 critères clés pour choisir votre pompe à chaleur air – eau

1.      La performance énergétique de la PAC air – eau

Ce critère, qui conditionne l’efficacité de la PAC ainsi que son impact sur la consommation énergétique du bâtiment, est généralement évalué par trois principaux indicateurs :

  • Le Coefficient de performance, ou COP, qui mesure le rapport entre l’énergie produite par la pompe à chaleur air – eau et l’énergie électrique qu’elle consomme. Un COP élevé indique que la PAC air – eau est capable de produire une quantité importante de chaleur en utilisant une faible quantité d’électricité. On estime qu’une PAC air – eau commence à être intéressante à partir d’un COP de 3 ou 4 ;
  • Le Coefficient d’efficacité saisonnière, ou SCOP, mesure l’efficacité énergétique de la PAC air – eau sur une saison de chauffage complète, en prenant en compte les variations de température extérieure et les fluctuations dans la demande de chauffage ;
  • La classe énergétique, que l’on retrouve dans l’étiquette, évalue la performance énergétique de l’appareil entre A+++ (très économe en énergie) et G (consommation d’énergie élevée).

2.      Le dimensionnement de la PAC air – eau

C’est un critère décisif pour que la PAC air – eau soit capable de satisfaire vos besoins en chauffage (ou en refroidissement) en consommant le moins d’énergie possible. Une PAC sous-dimensionnée nécessitera le recours à un chauffage d’appoint, tandis qu’une PAC surdimensionnée consommera plus d’énergie et produira plus de bruit que nécessaire, sans oublier que son coût (achat et installation) sera inutilement élevé.

Plusieurs critères doivent entrer en jeu pour vous aider à dimensionner correctement votre PAC air – eau : les besoins réels de votre foyer en termes de chauffage, la qualité de l’isolation, le climat de votre région, vos préférences en matière de confort thermique, le type d’émetteurs de chaleur dont vous disposez, etc.

3.      Le niveau sonore de la PAC air  – eau

Les pompes à chaleur modernes sont largement moins bruyantes que les anciens modèles, mais elles sont loin d’être silencieuses. C’est encore plus vrai pour les pompes à chaleur aérothermiques (air – air et air – eau), plus bruyantes que les autres à cause des vibrations de la ventilation de l’unité extérieure. Faites donc très attention à ne pas causer de conflits de voisinage. Les mesures d’émergence, effectuées en limite de propriété, doivent rester dans les limites fixées par la loi :

  • Un écart maximum de 5 dB(A) le jour (entre 7h et 22h) ;
  • Un écart maximum de 3 dB(A) la nuit (entre 22h et 7h).

Le modèle ou la marque de la PAC, son type, l’emplacement et la qualité de l’installation, l’entretien et les protections anti-bruit conditionnent le niveau sonore de la PAC air – eau.

4.      La comptabilité de la PAC avec les systèmes de chauffage existants

Optez pour une PAC compatible avec votre système de chauffage existant. Notez que les PAC air – eau sont généralement plus efficaces avec des systèmes de chauffage basse température (planchers chauffants et radiateurs basse température par exemple). En effet, ces derniers requièrent une température d’eau de chauffage plus basse, de l’ordre de 30 à 50° C, permettant à la PAC de fonctionner de manière optimale.

Si vous souhaitez conserver votre chaudière et la compléter avec la PAC, votre installateur vous conseillera une installation en relève de chaudière. La PAC assurera l’essentiel du chauffage, et la chaudière deviendra un équipement d’appoint.

5.      Votre budget

Le prix d’une pompe à chaleur air – eau varie généralement entre 10 000 et 15 000 €, avec un prix moyen de 12 500 €. Comptez un prix moyen de 13 000 € pour une maison de 100 m² (avec ECS). S’ajoute ensuite le prix de la pose, compris entre 1 500 et 3 000 €.

Dans la mesure où la PAC est un équipement écologique, vous bénéficierez d’aides pour financer votre projet : la prime énergie et MaPrimeRénov’ réduisent considérablement l’investissement de départ. Vous pouvez également financer le reste grâce à l’éco-prêt à taux zéro et à la réduction de TVA (5,5 %).

Assurez-vous de solliciter un installateur RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour garantir la qualité de l’installation et bénéficier des aides de l’Etat. Aussi, demandez des devis à plusieurs professionnels et comparez les prix proposés.